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Transports, logement, talents : les défis de l’attractivité ligérienne

  • Photo du rédacteur: Nelly Lambert
    Nelly Lambert
  • 5 juin
  • 3 min de lecture

Les Pays de la Loire sont une région attractive, tant pour leurs habitants que pour ceux qui résident ailleurs.


(De g. à d.) David Ouvrard (Stan), Jean-François Reynouard (CCI Pays de la Loire), Constance Nebbula (Conseil régional des Pays de la Loire), Anne Brochard (L’Étincelle RH), Céline Urbain (Greenlog) et Christophe Pinault (Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire) ont échangé sur les facteurs d’attractivité de la région.
(De g. à d.) David Ouvrard (Stan), Jean-François Reynouard (CCI Pays de la Loire), Constance Nebbula (Conseil régional des Pays de la Loire), Anne Brochard (L’Étincelle RH), Céline Urbain (Greenlog) et Christophe Pinault (Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire) ont échangé sur les facteurs d’attractivité de la région.

Cette perception dévoilée le 4 juin à l’occasion de la présentation du 1er Observatoire des régions réalisé à l’initiative de Stan et Newton Offices, produit avec l’institut Enterritoires avec Odoxia et Deloitte n’a, en soi, rien d’étonnant.

La surprise est venue d’un chiffre : 90%. Soit le pourcentage de salariés se disant prêts à quitter leur région si une opportunité professionnelle se présentait, avec la qualité de vie (offre de services, qualité de l’air, offre de loisirs…) comme critère de choix numéro un. Où poseraient-ils alors leurs valises ? De préférence en Occitanie, en Paca et en Bretagne et, plus précisément, en zones rurales ou dans de petites villes. Les Pays de la Loire, eux, se positionnent en 7e place, derrière la Normandie.

Une région performante… mais qui manque de visibilité


Invités par le cabinet Stan, spécialiste de la conduite de stratégies d’ancrage territorial et national, à réagir sur les résultats de cette étude de perception, les représentants de la sphère publique et privée ont alors débattus des atouts et faiblesses de notre région.

Au titre des points de satisfaction, on retiendra que les Ligériens plébiscitent le développement économique. De fait, rappelons-le, la région se situe au 4e rang national par son PIB et bénéficie d’un taux de chômage (5,9% au 4e trimestre 2024) que beaucoup nous envient.

Vice-présidente du Conseil régional en charge du numérique et de l’intelligence économique, Constance Nebbula a rappelé un autre atout : une des plus fortes hausses démographiques en France, avec +0,6% par an.

Reste que l’attractivité est un facteur des plus subjectifs, qui ne repose pas sur une seule vérité, mais sur des critères multiples qui varient selon que l’on est un salarié ou une entreprise, un étudiant ou un retraité, un habitant ou un touriste. Surtout, elle est influençable. D’où l’importance, soulignée, par les participants de cet événement de « faire savoir » nos atouts. Mieux communiquer et valoriser l'identité ligérienne pour ne pas être "écrasé" par des régions voisines plus affirmées, comme la Bretagne, constitue donc un premier enjeu.


Un goût de "reviens-y"


Parmi les autres points saillants de cette soirée, on retiendra que les Pays de la Loire sont une région que l’on quitte… mais dans laquelle on revient plus tard. A la fois dirigeante d’un cabinet de recrutement et de conseil RH et présidente de l’École de Design Nantes Atlantique, Anne Brochard constate que les Pays de la Loire sont une « grosse région de rétention », où les gens « viennent, achètent et s'ancrent dans le territoire, avec un effet communautaire extrêmement fort ». Elle identifie comme une « vraie problématique » le fait que les jeunes diplômés tendent à quitter la région pour leur premier emploi. Et souligne la nécessité de retenir les talents. Elle pointe aussi « le défi du transport » et le « maillage du territoire » comme points à améliorer pour « donner accès aux zones économiques tout en pouvant vivre... dans sa maison, dans un environnement peut-être plus rural ». Elle suggère des pistes comme les « micro-navettes » ou la « récupération des anciennes voies de chemin de fer ». Pour la dirigeante de L’Étincelle RH, les entreprises ont un rôle à jouer, potentiellement en collaborant avec les collectivités pour améliorer ces aspects.


Coopérer pour « faire mieux avec moins »


Partant du constat d'une ressource financière publique désormais limitée, Jean-François Reynouard abonde dans ce sens. Pour lui, la solution réside dans l'intelligence collective et la coopération « pour faire peut-être mieux avec moins ».

Autre enjeu, et non des moindres : le logement. Si l'arrivée de nouvelles populations (retraités, personnes recherchant un meilleur cadre de vie) constitue une bonne nouvelle pour le territoire ligérien, elle peut exercer une pression sur le marché immobilier, rappelle le président de la CCI Pays de la Loire. L’enjeu du logement est un gros point faible de notre région, en particulier dans la métropole nantaise et sur le littoral. Pointé par les acteurs économiques, au premier rang desquels le Cina qui alerte les acteurs publics depuis plusieurs années, le sujet semble aujourd’hui au point mort, comme suspendu aux prochaines élections municipales.

Si la nécessaire concertation entre les acteurs a été pointée de manière unanime pour améliorer l’attractivité de la région, on aimerait que le dialogue nécessaire à l’action et à l’innovation ne soit pas régulièrement mis à mal par les multiples échéances électorales…



 
 
 

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